Hypnose à Angers

Hypnothérapeute - Thérapie énérgétique

Pascal Brouard

CONTACTERWEEK-END éNeRGéTIQUE

Présentation générale de la séance


Deux étapes essentielles se déroulent pendant la séance de pretalk. La première permet, par l’analyse approfondie de votre discours, de m’imprègner de votre univers et déterminer vos structures de pensée qui me seront utiles au cours de la séance : votre niveau de connaissance de vous-même, vos modes de formulation, votre culture. Tout ceci me permet d’entrer en communication avec votre inconscient.


EN SAVOIR PLUS

Lorsque vous me téléphonerez pour prendre rendez-vous, je commencerai par vous donner des instructions spécifiques. Venir à telle heure précise, préparer un chèque ou toute autre instruction que je jugerai nécessaires. Les consignes strictes sont nécessaires dans toutes les formes d’hypnose. Elles jouent un rôle prépondérant dans la réussite de la cure. Les consultants ne comprennent pas toujours pourquoi je leur demande de fermer les yeux, de se lever ou autre. Je dois prendre le « lead » (mot anglais quasi intraduisible, dont le meilleur équivalent serait « prendre l’ascendant ») pour que votre inconscient m’autorise à libérer sa puissance afin de vous aider. Ceci, dans une ambiance de bonne humeur, entraîne souvent des sourires, même aux moments où parfois vous éprouvez de fortes émotions. Je ne vous demanderai jamais rien qui soit au-dessus de vos capacités ou que vous puissiez interpréter comme dérangeant. Mon seul but est de m’assurer de votre coopération efficace au processus.


Au cours de ce pretalk, mon but essentiel est d’établir un lien particulier. Je cherche à vous emmener dans un état où vous vous laissiez-aller… Claude VIROT, mon formateur à Émergence, comparait l’hypnose à un orgasme. Qu’il était absolument nécessaire de partir d’un état de lâcher prise avec soi-même identique pour parvenir dans l’un ou l’autre des états. Une fois que ce lien est établi, je peux passer à l’étape suivante.


Séance pour l’arrêt du tabac


Récemment, j’ai été confronté à un cas très intéressant. Un homme m’appelle concernant son addiction au tabac. Je lui donne certaines consignes : de m’appeler une semaine avant le rendez-vous, de sonner à l’heure pile, etc... Au jour J, l’individu arrive précisément à l’heure indiquée, il s’assoit au moment où je le lui demande. Je cherche alors à découvrir les motivations précises de sa démarche, il me répond que c’est sa femme qui lui a demandé de prendre rendez-vous, lui-même ne se sentant pas débordant d’enthousiasme à l’idée d’arrêter le tabac.


Vous devez comprendre que pour moi, ce qui est important, ce n’est pas obligatoirement que la personne face à moi en cabinet se déclare verbalement motivé. L’important pour moi sont les actes, et non pas la confiance, ou la « motivation ». Cet homme avait démontré par ses actes - c’est-à-dire par le respect strict des consignes que je lui avais indiquées au téléphone, puis par son attitude dans le cabinet - qu’il me reconnaissait une pleine légitimité, ainsi que la compétence pour le délivrer de cette addiction au tabac qui gênait profondément son épouse. L’important, c’est le non verbal. Il est, en effet, tout à fait normal que certaines résistances psychologiques se manifestent au cours du processus d’arrêt du tabac. Tout comme plus de trois mille personnes avant lui, cet homme s’arrêta de fumer après cette seule séance.


Le transfert négatif


Pour le succès de la cure hypnothérapeutique, je dois adopter une « position basse » au moment de l’hypnose formelle, c’est à dire que je ne dois surtout pas vous « dominer » en quelque façon que ce soit. Certains hypnotiseurs, cherchant à tout prix à se faire apprécier du consultant avant de démarrer le travail, confondent la position basse avec l’empathie. Or, la position basse, qui n’est pas forcément utile pendant le pretalk, devient essentielle durant la séance. En hypnothérapie, je suis persuadé qu’il est normal que le consultant nourrisse une vision suspicieuse du thérapeute, qu’il se méfie donc de moi. Ce phénomène de suspicion qui s’installe toujours entre le consultant et l’hypnothérapeute, correspond au « transfert négatif », objet d’étude de FREUD. En effet, le consultant est là pour que son esprit soit en quelque sorte manipulé, sans savoir comment va s’y prendre l’hypnothérapeute, il est donc normal qu’il ne soit pas à 100% confiant. Je demande toujours à mes consultants de ne pas se détendre et quand ils semblent effrayés au cours de la séance, je leur rétorque que c’est normal d’avoir peur.


Pour que l’hypnothérapie réussisse, il faut absolument que leur inconscient soit surpris. Pour se rassurer, certaines personnes voudraient tout savoir avant la séance, mais lorsque vous allez chez votre marchand de primeurs, auriez-vous envie qu’il vous mâche le fruit avant de vous le donner ? C’est à vous de le découvrir par vous-même en le croquant, afin d’apprécier le goût de ce que vous achetez. Cette analogie, E RIKSON l’a souvent utilisée avec de nombreux patients. Je vais donc ici, exposer beaucoup de choses, sans toutefois tout dévoiler.


L’apport de François Roustang


En raison de la référence de qualité de mon site, beaucoup de gens viennent vers moi et je les appelle "Troll d’internet". Dès qu'ils passent la porte de mon bureau, je les reconnais et je sais qu'ils vont vraisemblablement exprimer de mauvaises opinions à mon sujet, sur le net. Peu importe ce que je fais, peu importe ce que je dis. Certaines personnes ont même laissé des avis négatifs sans même que nous nous rencontrions. Ils se sont basés sur la seule conversation téléphonique que nous avons eue et se sont offusqués du ton que j’ai pu employer avec eux. Il m’arrive de déceler immédiatement lorsque cela ne fonctionnera pas avec certaines personnes. Entre autre, une femme qui n’a jamais voulu s’asseoir et qui s’évertuait à m’expliquer qu’elle était une personne conciliante et qu’elle appliquait toujours ce que l’on pouvait lui demander. Cependant, je lui priais de s’asseoir alors qu’elle continuait de disserter.


De même, un autre jour, une femme entre dans mon cabinet et se réjouit de voir que ce dernier semble vraiment sérieux. Je l’invite à s’asseoir, tandis qu’elle me dit que l’hypnothérapeute qu’elle est aller voir avant n’était pas sérieux dans la mesure ou sa plaque, devant l’entrée de son cabinet, n’en avait pas l’air. Elle m’expliqua qu’elle avait immédiatement compris à la vue de cette plaque que ce thérapeute n’était pas bon, qu’elle se faisait berner mais qu’elle y est tout de même allé.


Mon collègue, à cause de ce type de pensées, devait être bien en peine d’atteindre le but de sa séance et cela, peu importe son niveau de qualification. Dans l’hypothèse où la personne qui vient dans notre cabinet nous accuse de ne pas être un docteur, que voulez-vous que nous y répondons ? Et que viennent-ils faire dans nos cabinets ? Finalement, c’est leur souci.


Face à cette situation, j'ai deux options : Lorsque le consultant me parle de son problème, je peux sourire, être plus doux et le calmer. Mais je pense que c'est une attitude hypocrite, parce que je savais alors que la séance d’hypnose formelle qui allait débuter n’allait pas fonctionner. Pour le dire de façon un peu abrupte, nous ne sommes pas là pour pleurnicher au sujet de la vie qui est difficile…


Ou, je peux tenter de restaurer un environnement de travail sain en retrouvant mon statut de professionnel en trouvant l’ascendant sur le patient. Parce que je suis thérapeute anti-relaxation, je le fais de façon dynamique.


Lorsque j’étais étudiant, je me rendais souvent à Paris pour écouter les conférences de l’homme admirable qu’est François Roustang. Dans son jeune âge, il était prêtre jésuite et plus tard, il est devenu psychanalyste lacanien avant d’étudier activement l’hypnose et d’en devenir un précurseur et un modèle. Roustang était un esprit téméraire dans la mesure ou, en tant que philosophe, il s’est intéressé toute sa vie à la spiritualité et à la psychologie et ce, toujours en première ligne.


J’ai pu trouver des vidéos passionnantes de lui sur YouTube.


   

Pour commencer, on observe bien la place que prend l’hypnothérapeute, celle de sujet qui sait. François Roustang est très à l’aise avec la notion de savoir, il la maîtrise et peut donc se permettre d’expliquer longtemps à son patient comment il doit s’asseoir. En réalité, il pourrait déblatérer sur n’importe quoi d’autre tant son attitude est juste. Il est solide comme la pierre, imperturbable et détient une vraie force tout en restant très tranquille. Cette attitude permet au patient de comprendre que son interlocuteur à du répondant et qu’il peut ainsi compter sur sa qualité d’hypnothérapeute. On peut retrouver cette attitude chez le psychiatre Milton Erickson aux États-Unis.


Cette vidéo illustre à la perfection les cas de malades qui désirent se placer du côté du savoir. François Roustang y parle du cas d’une femme qui entre dans son cabinet et qui, rapidement lui dit avant de s’en aller : « On m’a dit que je consultait une personne cultivée et vous ne faites que dire des idioties.» Cette femme qui ne sait manifestement rien de la pratique de l’hypnose n’a même pas laissé le bénéfice du doute à son hypnothérapeute,alors qu’il est reconnu dans le domaine de la philosophie, il a écrit beaucoup de livres minutieux sur les différentes thèses qui l’ont occupé toute sa vie. cela suffit pour donner la preuve qu’il avait la place qui convenait.


En plus sa posture, son exposition du rapport hypnotique est tout à fait brillante :


“Si nous évitons de parler et de penser, le corps commencera à penser. De quelle manière ? Mais il va commencer à penser en fonction du contexte. Ensuite, la vie change petit à petit. Lorsque nous traitons avec des personnes qui entendent cela dès la première fois (...) qui se détendent pour représenter un point dans l'histoire humaine, l'histoire du monde, un point qui a sa place et qui se laisse mouvoir pour entrer dans un mouvement, dans un courant ... Que voulez-vous de plus ?” François Roustang


Au moment ou je convie une personne à s’asseoir et qu’il fait tout autre chose, j’ai la conviction que cet individu n’est pas vraiment avec moi, il ne se sent pas concerné par ce qu’il se passe dans le moment présent.


Concernant les personnes que je nomme « trolls d’internet », je ne pense pas qu’ils soient mal intentionnés au fond d’eux, ils ne font que se placer du côté du savoir. Leur désir est de comprendre davantage qu’ils ne veulent guérir. Leur mental crée un gouffre impossible à franchir entre leur personne et le changement qu’ils espèrent. Mais le cabinet d’un hypnothérapeute n’est pas l’endroit pour comprendre…


Je m’enchante donc de pouvoir éclaircir le sens de ma pratique et de parler des grands noms qui m’ont passionnés et qui sont une réelle source d’inspiration dans mon travail. La chose fondamentale à comprendre et c’est ce qu’énonce François Roustang : « Il faut se contenter de s’asseoir correctement afin d’être guéris. » Addiction et écologie du consultant : leurs bénéfices secondaires.


Dans la méthode d’Eriksson, que j'ai pratiqué dans la totalité des séances d’arrêt du tabac, à Paris, nous pouvons nous demander si nous devons faire de notre mieux pour éviter la résistance des patients. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d’insister sur des symptômes. Je ne rencontre les gens qu'une seule fois, et s'il n'y a pas d'amélioration, je rejette le rendez-vous suivant. Tout le monde n'a pas besoin de réparations. La personne doit conserver le droit de choisir.


Parfois, les gens tirent des avantages secondaires de leurs problèmes. Alors un homme, une personne qui avait l'habitude de boire de l'alcool, qui s’est drogué dans le passé, dans un état d'esprit plutôt instable, est venue me consulter pour l'hypnose pour arrêter de fumer.


Dans ce cas, il m’arrive de marcher sur des œufs, car je crains que la cigarette de cet individu soit une béquilles, afin qu’il ne tombe pas dans de vieilles dépendances.


Pendant le pretalk qui a presque duré une heure, j'ai accepté de pratiquer la séance, et son argumentation était suffisamment convaincante. Par conséquent, j'ai été très prudent lors de la séance pour préserver l'équilibre psychologique du patient. À la fin de la réunion, le patient a ressenti une douleur épouvantable à l'estomac, le faisant fumer. Déçu par l'échec de la séance, il m'a appelé le lendemain, très fâché, et m'a dit que les frais qu’il a pu faire pour seulement trente minutes d’hypnose étaient anormaux.


Le moment le plus important de la séance est le pretalk, qui, pour cet homme, a duré 45 minutes, qui n'existaient pas pour lui. En tout cas, d'un certain point de vue, cette rencontre a été un succès. En effet, si une personne a besoin de fumer pour son propre équilibre, c'est une exigence de base. Cette personne a le droit de ne pas être content, mais elle est un exemple parmi d'autres personnes qui ont rédigé des avis négatifs sur Internet. Lorsque vous lisez des opinions négatives, il est difficile de comprendre leur écriture ainsi que le contexte dans lequel ces avis ont été donné, donc j'aimerais apporter les nuances de la connaissances, dans votre jugement, en vous donnant, je l’espère, envie de découvrir des praticiens et des philosophes qui m'ont inspiré. « Allez-y, sautez maintenant ! »


   

Dans cet autre extrait, François Roustang explique précisément pourquoi certaines personnes ne peuvent pas me permettre de les aider dans la mesure où elles n’arrivent pas à avoir les dispositions psychologiques idéales :


« Lorsqu’une personne exprime de la douleur pendant un moment, il est formellement nécessaire d'arrêter cette histoire et de nous demander de quelle manière peut on changer cela. Lorsque nous sommes suffisamment attentifs aux gens et que nous entendons leur douleur, nous pouvons tout à fait leur dire «arrêtez maintenant !» Il m'arrive de voir quelqu'un répéter son histoire même si je lui dis «arrêtons-nous maintenant. Comment vous sortir de ces problèmes?” Qui répète l'histoire une, deux, trois fois. Je fini par leur dire : "mais je ne peux rien faire pour vous!" "Parce qu'ils ont vraiment besoin de se tenir dans cette dimension de raconter leur malheur."


   

Le fait de revoir les extraits vidéos de ce philosophe et hypnothérapeute, dont les idées ont nourri ma jeune vie, me permet de constater qu’il m’a beaucoup influencé dans ma pratique.


Dans cette nouvelle vidéo, il nous précise : « Ayant la conviction que les Hommes peuvent se sentir eux-mêmes, je vais leur dire très rapidement : “Allez-y, sautez maintenant !“ Et il me semble que, pour la majorité des gens, c’est cela qui fonctionne. »


François Roustang a été psychanalyste lacanien avant de devenir hypnothérapeute à Paris, tout comme moi. Il me semble que cela représente la connaissance intime de la structure de l’Inconscient que nous avons apprise au cours de la pratique de la psychanalyse qui nous permet d’avoir cette certitude, cette évidence que l’autre est prêt à passer le cap pour se lancer dans ce qu’il ne connaît pas. Si je ne suis pas maternant avec les patients qui viennent dans mon cabinet pour arrêter de fumer, c’est parce que je crois en eux. C’est parce que je suis absolument sûr qu’ils sont prêts pour quelque chose de nouveau, de mieux.


L’hypnothérapeute de Paris, François Roustang a pu quelquefois se montrer vraiment critique au sujet de la psychanalyse et c’est sûrement le point élémentaire duquel je me détache de mon initiateur. Même si je ne m’en sers plus, je ne rejette pas pour autant la psychanalyse. Bien au contraire. C’est grâce à elle que j’ai acquis des compétences au cours de mes vingt ans de pratique. Ces dernières me permettent actuellement d’analyser et de me synchroniser de meilleure manière, de façon plus précise, sur la structure du langage des patients qui viennent me voir. Personnellement, je pense qu’il n’est pas approprié de chercher à diviser l’hypnose de la psychanalyse car ce sont deux sciences qui se complètent, et qui utilisent quelques outils communs pour atteindre divers buts.


Afin d’arrêter le tabac, je pratique l’hypnose ericksonienne ainsi que la transe profonde. La plupart des gens connaissent mal Erickson et pensent qu’il était conciliant avec ses patients et les traitait avec douceur. A ce sujet, je souhaiterais vous présenter un pretalk d’Erickson, que Jay Haley analyse dans « Un thérapeute hors du commun ».


Un jour un homme misérable et sale entre sans prévenir et sans rendez-vous dans le cabinet d’Erickson pour y jeter une liasse de billets chiffonnés sur son bureau.


Puis l'homme lui narre ses malheurs et lui a expliqué qu'il n'était pas très intelligent, mais pas non plus un sale type. Il raconte ses souffrances, qu’il travaille comme un acharné, il parle des supplices que lui inflige son esprit, il pleure beaucoup et dit ne penser à rien, son corps entier lui fait mal, il n’a plus d'appétit, il dit que parfois, il pense au suicide, l’idée de perdre totalement la tête l’effraie.


Durant tout cet entretien, Erickson est resté stoïque, et lui demande « que voulez-vous que je fasse pour vous ? »


L’homme poursuit alors en pleurant davantage et déclare, au milieu d’un flot incessant de larmes, qu’il souhaite seulement être heureux, qu’il travaillera encore plus dur afin de le payer pour qu’il lui vienne en aide et qu’il a besoin d’être remis sur pieds pour ne pas devenir fou. Au lieu de le consoler, ce qu’on aurait naturellement tendance à faire spontanément, mais qui n’est pas la réaction idéale et adaptée que doit employer un thérapeute, Erickson décide de ne pas réagir. Il pressentait que le patient n’était pas disposé à prendre sa place dans la relation avec l’hypnothérapeute. Erickson profite de ce moment pour se synchroniser avec son patient, il se met à analyser le langage de cet individu et se prépare pour le moment où il décèlera une possibilité de remettre son potentiel futur patient sur les rails. A la suite d’un instant silencieux, le misérable alla donc à la porte pour s’en aller, totalement désespéré. C’est à ce moment que le psychiatre l'interpelle en employant son propre langage « Eh ! Écoutez moi. Vous n’êtes qu’un pauvre abruti. Vous avez besoin d’aide et n’y connaissez rien pour soigner des gens, ça c’est de mon ressort. Asseyez-vous ici et laissez-moi faire mon travail. »


Afin de pouvoir travailler, l’hypnothérapeute doit avoir le lead et c’est exactement ce que Erickson était en train de faire. Après que l’homme eut accepté son ordre de s’asseoir, Erickson continua : « À présent que vous êtes installé, écoutez-moi. Je vais vous questionner et vous allez me répondre, et bon sang, ne dites que ce que je veux savoir et rien d’autre. »


Une majeure partie du travail d’Erickson fonctionnait sur la base de « prescription de tâche » aussi appelée « thérapie ordalique ». L’hypnothérapeute demandait des choses souvent extravagantes à ses malades et s’ils n’obéissait pas il arrêtait immédiatement la thérapie. Son but était, outre stimuler la détermination de ses malades en les déstabilisant, à préserver son autorité sur leur symptôme dans le but de les en guérir. De plus, ce travail pouvait avoir une dimension symbolique qui parlait directement avec leur inconscient tout en se dérobant à l’entendement de son conscient.


Erickson et Roustang étaient des hypnothérapeutes modèles, ils pouvaient se montrer très abrupts dans leur conduite à l’égard de leurs malades. A la différence d’Erickson, je de demanderais jamais à mes patients de faire un footing avant d’aller se coucher. Cela appartient à un autre temps, une autre époque. En plus, je ne pense pas disposer de leur aura exceptionnelle. C’est modestement, qu’à mon niveau, je souhaite honorer l’héritage qu’ils nous ont laissé. La notion de communication à deux niveaux


La notion de pretalk est passionnante dans la mesure où elle permet d’aborder les questions liées au sujet de la communication avec modernité et de façon concrète. Erickson a était un précurseur de l’hypnose pour avoir utilisé la communication dite à deux niveaux. Au commencement du XXe siècle, afin d’user de l’hypnose, il fallait donner des explications limpides et directes aux gens, de façon autoritaire. Erickson a pu observer que ses gestes pouvaient transmettre une chose et sa voix une autre. Il s’est aperçu que sa voix transmettait un propos qui diverge du contenu même de ce dernier.


De cette façon, après avoir développé quelques qualités, il a pu, petit à petit, parvenir à une forme d’hypnose conversationnelle d’hypnose conversationnelle, cette dernière est justement directement associée à la communication à deux niveaux. Doucement, l’hypnose ericksonienne, qui use de suggestions indirectes, s’est ancrée et à fait face à l’hypnose classique, qui, elle, use de suggestions directes. Utiliser l’hypnose classique avec des suggestions directes pour l’arrêt du tabac n’amène que de faibles résultats qui ne tiennent pas sur la durée.


Il s’est avéré que la pratique de l’hypnose classique pour arrêter de fumer a moins de résultats concluants que l’hypnose conversationnelle et lorsqu’il y en a, ceux ci ne durent pas. On ne peut pas dire que l’hypnose ericksonienne se résume à la notion de suggestion. En effet, afin de parler directement à son patient, Erickson dirigeait son regard vers un de ses yeux. Lorsqu'il cherchait à communiquer avec l’inconscient de cet individu, il fixait un point derrière l’arcane du nez de ce dernier.


Cela créer des changements imperceptibles dans son comportement ainsi que dans le son de sa voix qui a nourris et provoqué la dissociation du malade.


L’utilisation de ces outils est omniprésente dans ma pratique du pretalk. ces derniers ne peuvent fonctionner que si on a le lead. Détenir le lead dans une consultation me permet de prendre ce dernier sur un autre plan.


Grâce à différentes techniques de synchronisation, j’accompagne votre respiration et vos rythmes corporels à suivre les miens. La notion de synchronisation


La synchronisation représente des techniques subtiles mais puissantes. Elle me permet à m’acclimater à votre rythme biologique dans le but de les conduire à s’altérer pour pouvoir accompagner la transe de l’hypnose et en la rendant vraiment plus efficace car complète (cela fonctionne à partir du moment ou on détient le Lead).


Un des deux créateurs de la PNL, Richard Bandler, raconte une petite histoire comique à ce sujet dans “un cerveau pour changer”.


Il avait prévu de rencontrer une personne dans un asile qui a prit du retard suite à une réunion. Parce qu’il avait du temps devant lui, R. Bandler alerta un patient qui restait statique, assis, faisant face à un mur. Le personnel de l’établissement lui ont expliqué que cet homme restait immobile, muré dans le silence et aucun traitement n’avait pu modifier son état. Suite à cela, Bandler prit la décision de prendre place au côté de cet homme figé. Ce dernier l'a ignoré poliment, en restant imperturbable et tout aussi figé.


Richard Bandler, en tant que philosophe, s’est questionné sur la façon de se sortir d’un problème et dégage l’idée qu’il s’agirait, en premier lieu, d’identifier la manière dont il peut fonctionner. Il s'efforça alors de reproduire la position de ce patient. Il prit le même rythme de respiration que lui, se figea tout en fixant le même pan de mur que l’homme. Petit à petit, leur rythme biologique entra en synchronisation. Richard Bandler persista à regarder le mur pour, soudain, se lever et pester de façon assez bruyante. Il a seulement attendu le moment ou il était sûr de détenir le Lead. L’individu eu un soubresaut, puis se mit à pester également avant de se diriger vers sa chambre. Il était enfin sorti de sa torpeur.


La théorie de synchronisation est notamment basée sur les neurones miroirs, et la découverte de ces derniers est plutôt récente. Lorsque quelqu'un bâille devant nous, ce sont les neurones miroirs qui nous donnent envie de bâiller. Les neurones miroirs jouent un rôle très important dans notre apprentissage ainsi que lorsque nous nous servons de l’empathie.


C’est ce qui va permettre au thérapeute entraîné et connaisseur de diriger l’état de transe avec sa voix, mais en usant également de la synchronisation, et ce, grâce à l’action de son inconscient. Lorsque je baille, vous faites de même, c’est justement là que je suis qualifié.


Concrètement, que ce passe-t-il pendant la phase de pretalk ?


  • Je me place en face de vous.
  • Je me synchronise sur vous.
  • Je suis moi-même en état d’hypnose et je vous parle.

De mon point de vue, la séance a débuté alors que du vôtre, je vous ai seulement demandé de vous asseoir. Souvent, concernant l’arrêt de la cigarette, le pretalk est un moment qui passe vite aux yeux des consultants. En réalité, même si l’hypnose n’a pas débutée à ce stade, les patients sont, à ce moment, déjà en état d’hypnose.


Pour moi, la séance a déjà commencée mais pour vous, je n’ai fait que vous inviter à vous asseoir. C’est là que nous retrouvons la notion d’hypnose conversationnelle, dans le pretalk. Il me faut atteindre cet état pour pouvoir me synchroniser à vous, à votre comportement, à votre non-verbal, aux mouvements de vos yeux… De cette façon, je saurais si j’ai le Lead. . Le pretalk est aussi l’occasion de se préparer à la séance. En effet, dans ce dernier, j’intègre de la suggestion, j’utilise des métaphores. C’est la partie la plus difficile de la consultation, mais également la plus fondamentale.


C’est pour cela que je ne comprend pas l’utilité de vidéos a regarder afin d’arrêter le tabac : Sans l’étape du pretalk, dans laquelle l’hypnothérapeute note vos tics de langage, vos mots pour les utiliser activement plus tard, cela ne fonctionnera pas aussi bien. Il faut qu’un lien efficace de travail soit instauré. Les statistiques concernant l’arrêt du tabac sont très parlants, en effet, le taux de réussite moyen est de 30% seulement. Dans mon cabinet, le taux de réussite dépasse les 90%. La principale raison est que j’ai l’honnêteté, parfois, avec des personnes qui ne sont pas dans l’état d’esprit idéal, de finir par annuler la séance car je sais très bien que cette dernière ne sera pas concluante. Évidemment, la personne n’aura pas à payer. A mon sens, les consultants qui ne peuvent pas profiter des bienfaits d’une séance d’hypnose sont des gens qui manquent de culture à ce sujet. Si un consultant entre dans un cabinet en voulant à tout prix comprendre, c’est qu’ils n’ont pas compris …


J’espère que ces explications sommaires pourront servir aux dits “trolls d’internet”, ils savent désormais l’estime que j’ai pour François Roustang, pour ses conférences pour lesquelles je me suis déplacé régulièrement, à Paris, dans mon jeune âge. J’espère qu’ils pourront maintenant venir dans mon cabinet parisien sous les meilleurs hospices.


Le but n’est pas d’essayer mais de faire. Si vous avez compris ce qu’il y a à comprendre, je n’ai aucun doutes concernant votre capacité à avoir le comportement juste afin de jouir des bienfaits de cette cure sereinement. Vous venez, et nous effectuons une séance d’hypnose. Cela représente un acte. Vous êtes acteur de cette séance autant que moi.


Dans toutes les formes que peut prendre l'hypnose, le pretalk est capital. J’ai pu en faire le constat en m'intéressant à la pratique de l’hypnose dans la rue. En 2013, je suivais le premier Week-end Street Hypnose. Les hypnothérapeutes avec qui j’ai pu m’entretenir m’ont affirmé que le pretalk était fondamental, et ce, même dans la rue. En effet, ce dernier permet de donner des directives à l’inconscient pour que ceux qui participent ne finissent pas par tomber par terre. La notion de “transe perceptuelle” définit l’hypnose, qu’elle soit pratiquée thérapeuthiquement, en spectacle ou de façon ludique.


Le but principal du pretalk est de modeler la transe qui s’en suivra. C’est vous préparer à être surpris. Vous surprendre ? Eh oui, votre inconscient, pour que cela fonctionne, doit être surpris. Je vous laisse le soin de découvrir la nature de cette surprise. Pour conclure :


Cet article ne serait rien sans mon formateur à Émergence, Claude Virot. Il présentait l’hypnose de façon radicale, évidente et limpide. Il comparait l’hypnose à l’orgasme dans la mesure où l’on se laisse aller dans ces deux cas. Il nous expliquait qu’une femme ne devait pas nécessairement avoir confiance en son partenaire ou l’aimer pour avoir un orgasme.


J'ai trouvé cette analogie tout à fait correcte puisqu’elle nous permet de comprendre qu'il existe des états modifiés de conscience d’un côté, qui sont impossibles à saisir avec intelligence, et de l’autre, que ces états provoquent officieusement des changements dans différentes situations.


Grâce au pretalk, on prend conscience de l’influence de l’hypnose sur notre esprit ainsi que sur notre corps. L’un ne peut fonctionner sans l’autre. D’ailleurs, de nouvelles pistes de recherches s’ouvrent grâce aux travaux d’Ernest Rossi. En effet, il a pu montrer que l’hypnose agissait directement sur l’ADN ainsi que sur le génome humain.


Pour finir, afin de compléter mon point de vu au sujet du pretalk, vous devez savoir que je suis un thérapeute anti-relaxation. Je pense qu'il est absurde de dire "détendez-vous, vous irez mieux" à quelqu'un. Mon travail pour arrêter de fumer est de vous mettre dans un rythme ultradien (je vais vous l'expliquer en détail dans la section Rossi) pour changer votre point de vue. J'ai besoin que tu sois là au lieu de rêver ou de dormir. Il est important que vous soyez pleinement avec moi et non en train de rêvasser ou dans un état de somnolence.


Pendant ma jeunesse et les années suivantes, j’ai pu tester l’hypnose en compagnie d’amis et ce, en plusieurs occasions, avec des thèmes qui variaient tout le temps. Pour l’heure, je suis un hypnothérapeute mûr dans la mesure ou mon travail s’est développé en pratiquant pendant de nombreuses années. J’ai pu expérimenter plusieurs approches différentes (telle que la psychanalyse, pendant 20 ans) ainsi que diverses méthodes hypnotiques (telles que l’hypnose de rue, classique, nano-hypnose, celles d’Erickson etc…). Finalement, j’ai pioché ce qui me semblait efficace parmi tout cela. La technique que j’utilise pour l’arrêt du tabac est effective et au point depuis maintenant plusieurs années.


Il faut que vous sachiez que, grâce à l’hypnose, lorsque vous allez entrer dans mon cabinet afin d’arrêter le tabac, vous repartez de zéro. J’ai fait arrêter beaucoup de personnes ? peu importe. Vous êtes le seul qui comptez dans cette cure. C’est pour cela qu’il est fondamental de vous y investir pleinement.


Cela ne peut fonctionner qu’à la condition que vous vous mettiez au travail !


Dans le pretalk, on use également de techniques d’inductions et de communications hypnotiques. Ces dernières sont à découvrir dans un autre article sur l’hypnose ericksonienne, dans lequel je précise tout cela.




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Aujourd'hui, les progrès dans la connaissance du fonctionnement de la psyché nous permettent d'utiliser l'hypnose de manière efficace et en toute sécurité. Vous avez des questions ? Contactez-moi et je vous réponds dans les plus brefs délais. Et si vous le désirez, je vous proposerai un rendez-vous dans mon cabinet d’Angers.

Ce site est strictement informatif. Pascal Brouard, hypnothérapeute et énergéticien à Paris, je ne diagnostique pas, ne prescris pas, ne traite pas, ne guérit pas, ou ne fait aucune recommandation pour le traitement de maladies. Pascal Brouard n’assume aucune responsabilité de la façon dont l'information est employée. Nullement l’information sur ce site ne peut être considérée comme un produit de remplacement d'un soin médical compétent par un professionnel de la santé de votre choix.